신중덕 초대展

 

< 2011 파리 89갤러리 기획 초대전 >

만 화 경 : 시공의 교차를 통한 생명에 대한 고찰

 

만화경(Kaleidoscope)_97.0x130.3cm_Huile sur toile_2011

 

 

Galerie 89 (Viaduc des Arts)

 

2011. 10. 18 (화) ▶ 2011. 10. 31 (월)

파리 12구역에 위치하고 있는 89갤러리 | 89 Av.Daumesnil. 75012 Paris France

 

 

만화경(Kaleidoscope)_60.6x72.7cm_Huile sur toile_2011

 

 

만 화 경 Kaleidoscope : 시공의 교차를 통한 생명에 대한 고찰

 

"만화경(Kaleidoscope)"연작은 신중덕 작가가 그동안 회화적 표상에 있어서 생명성의 표현 가능성에 관한 연구의 연장선상에서 시공의 교차를 통해 바라본 생명에 대한 고찰이다. 이는 사물들의 존재방식에 대한 탐구형식으로 추상양식과 생명 이미지의 조립으로써 정립된 작가의 독자적 세계라고 볼 수 있다. 작가는 기존에 추상성으로 집약해서 드러냈던 회화 원리를 넘어 구체적 대상을 도입하면서 생명의 현상과 상태에 관한 변화된 시선과 시점을 질서와 무질서가 요동치는 현장으로 캔버스에 구현하고 있다.

신중덕 작가의 이번 전시에는 구체적 대상들이 통시적으로 어렴풋이 드러나거나 지워진 광경으로 화면바탕의 물질 공간에 펼쳐진다. 예를 들어 그의 작업 중에는 흡사 만화경을 통해 세상을 들여다본 것 같이 분절된 빛이 떠돌고 있는 공간에 나무 한 그루가 등장한다. 마치 나무가 토해 놓은 잎사귀들처럼 보이는 파편들이 그 빛을 따라 부유하면서 나무를 벗겨서 드러내고 또 지워서 감춘다. 화면의 배경 구조를 형성하는 빛나는 이 파편들은 일정한 패턴으로 이루어지는데, 여기서 일정한 패턴이란 신중덕 작업의 추상성을 이루는 근간이자 작품에서 빈번하게 발견되는 그림 속 형태의 다양한 결합을 뜻한다. 작가가 직접 절단한 모과의 절편들로부터 유래한 이 형태들은 의미가 배제된 단순한 문양으로서, 분절로서의 형태소처럼 사용되는데 화면 안에서 공간과 공간을 질서정연하게 연결하기도 하고 겹쳐져 서로 지워가며 균일한 유형의 흔적을 남기기도 한다.

단일한 파편들이 조형적으로 결합하며 생명을 이루는 것은 마치 오스트리아 생물학자 루드비히 폰 베르탈란피(Ludwig von Bertalanffy)가 "생명체의 기본 특징은 구조이다"라고 했던 말을 상기 시킨다. 파편은 생명체 구조를 이루기 위한 기본 단위의 유형으로, 화면은 무수한 파편들의 발전적 집합의 과정으로 짜이고 점유된다. 작가는 이 문양 형태를 공간과 공간 사이에 개재하는 "중간항(中間項)"이라고 지칭하면서, 치밀한 계획 하에 규칙과 반복을 통해 배경을 프랙털처럼 구축한다. 이렇게 만들어진 배경은 독자적으로 구조적 형태를 지닌 본질적 이미지로서 존재하고 또한 거시적 구조를 이루며 견고하고 밀도 높은 바탕구실을 하고 있다. 화면의 배경은 결국 그 위에 더해질 형상들을 위해 바탕으로 희생되지만 한편으로는 에너지가 극대화된 바탕에서 생명 이미지와의 만남을 통해 결정적 긴장관계를 형성하는 결과를 낳기도 한다.

 

 

만화경(Kaleidoscope)_97.0x130.3cm_Huile sur toile_2011

 

 

신중덕 작가는 상호 연결된 사건들의 역동적인 망(網)으로 바라본 우주로서 형성한 구조적 공간에 생명 이미지로서 구체적인 형상들을 드러내는데, 이는 상징적 표현을 통하여 본질에 접근함으로써 추상성으로부터 비껴간다. 폭발하는 빛의 공간에서 나무는 마치 작가가 그의 어린 시절 하늘과 땅을 연결해 주는 사다리이자 통로 같았다고 말하는 것처럼 화면의 하단에서 상단으로 단단하게 자라서 가지를 뻗으며 들어서 있다. 작가가 만든 무중력의 우주 공간에 새긴 어지러운 문신과도 같이 뻗어 있는 나뭇가지에는 입방체들과 초입방체들이 매달리거나 스쳐지나가는 것처럼 혹은 거기서 떨어져 나온 것처럼, 그래서 가려지거나 지워진 채로 혹은 또렷한 형태로 복잡하고 무질서하게 존재한다. 무질서가 만들어낸 질서로서의 바탕 위에 등장하는 구체적 형상들은 다시 무질서를 생산하는데, 만남을 통해 실현되는 이러한 변화 과정을 작가는 엔트로피와 연결 짓는다. 엔트로피는 궁극적으로 에너지의 변화를 뜻하며 작가는 꼼꼼하고 체계적인 작업 과정을 거쳐 화면 위에 질서와 무질서의 순환을 가능케 하는 방식으로 엔트로피의 증가를 극대화한다. 여기서 엔트로피의 증대, 다시 말해 무질서한 상태로 되어가는 것은 곧 질서를 창조하기 위한 선행 조건으로 결국 작가가 "질서를 창조하기 위해서는 더 큰 무질서를 만들어내야 한다."고 말한 부분과 부합된다.

생명성을 강화하듯이 반복해서 그은 선으로 그려낸 형상들, 즉 나뭇가지에 맺힌 봉오리와 나무를 포함하여 파르르 떨고 있는 입방체들, 바람에 헝클어진 풀숲 사이에서 고개를 살짝 젖힌 꽃의 순간, 꽃이 가득 만개한 순간, 구체적으로 묘사된 돌의 유영, 수면으로 떠오른 듯한 빌렌도르프의 비너스 등 그의 화면에 등장하는 대상들의 공통점은 바로 모든 것들이 부동의 현재에 멈추어 있다는 것이다. 신중덕이 붙잡은 이 ‘현재’에 머무는 대상들이 연출한 광경들은 마치 자연의 순환 과정에 있어서 다른 단계로 가기 직전으로 어떠한 변화가 이루어지려는 극적인 순간처럼 지각된다. 모든 것이 고정되어 있지 않은 세상에서 이 대상들을 생명적 단위로 볼 때, 그것들은 전 단계의 완성적 존재이자 다음 단계의 미완성 존재가 되고, 생명현상에 있어 이러한 완성과 미완의 순차적 궤도는 작가가 작품의 화면에서 은둔과 발현의 현상을 반복하는 것을 연상시킨다. 자연현상에서 생명의 변화는 일종의 사건으로 이 변화는 시간이 흐르면 반드시 겪게 된다. 요컨대 이러한 시간과 변화의 관계 속에서 대상들이 지닌 물성은 마침내 사라지고 대신 일종의 ‘사건’으로서만 그의 작품에 남는다. 이 사건은 작가의 정신적 차원을 대변하는 현실적 존재로서 그의 작품 세계를 구성하는 궁극적 실재로 간주될 수 있다.

신중덕 작가는 질서의 원리로 실현한 ‘바탕’의 우주적 ‘공간’에 현실에서 가져온 ‘생명 이미지’들이 가리키는 ‘시간’을 도입함으로써 비로소 공간과 시간의 교차를 이루어 낸다. 이 결과 그의 작품은 질서(원리)와 무질서(엔트로피)의 만남을 통하여 관계를 형성하고 또 다른 차원의 원리를 잉태한다. 각각의 작품에 등장하는 차원으로 이동하는 통로로써의 ‘계단’은 어쩌면 그의 작품 자체가 가지고 있는 이동과 변화의 가능성을 응축하고 있는지도 모르겠다. "어느 날 나는 모든 것들은 차원적으로 연결되어 있고 변화한다는 것을 돌연 깨달았다."라고 말하는 작가는 그렇다면 현재 어느 차원에서 그리고 어떠한 변화의 지점 앞에 서 있는 걸까? 그가 제안하는 ‘만화경’을 통해 그 답을 짐작할 수 있기를 기대해 본다.

2011. 10

이 보 경 (조형예술학박사, 전시기획자)

 

 

율-또다른 차원(Rhythm-Another Dimension) 갤러리 이안_2011

 

 

Kaléidoscope : une réflexion sur la vie au travers de l’intersection espace-temps

Pour l’exposition personnelle de SHIN Jung-deok

 

La série Kaléidoscope est une réflexion plastique menée par l’artiste SHIN Jung-deok sur la vie au travers de la considération de l’intersection espace-temps, réflexion qui se situe dans le droit fil de ses recherches sur la possibilité d’une expression qui caractériserait la nature de la vie au sein de la représentation picturale. Il s’agit d’une forme d’investigation se proposant de découvrir le mode d’être propre des choses, et l’on peut considérer comme l’univers individuel singulier de l’artiste cet univers qu’il instaure par une alliance entre l’abstraction et l’image de la vie. En faisant intervenir l’objet concret dans son principe pictural préexistant, principe régi par un caractère abstrait, l’artiste matérialise sur la toile un changement de regard et de point de vue sur le phénomène de la vie et de l’être-en-vie, sur la toile en tant que lieu où ordre et désordre balancent de façon indécise.

Dans cette exposition de SHIN Jung-deok, des objets concrets apparaissent comme sur une scène, s’effaçant ou apparaissant confusément, scène qui se déploie en diachronie dans l’espace matériel du fond d’écran de ses tableaux. Ainsi l’on peut voir dans ses œuvres un arbre apparaître en un espace où flotte une lumière segmentée, comme en un monde qui serait regardé à travers un kaléidoscope. Volant au gré de cette lumière, des débris aux allures de feuilles que l’arbre aurait vomies font paraître l’arbre tout en le dérobant, le cachent comme pour l’effacer. Les éclats brillants qui forment la structure du fond d’écran sont constitués par un motif régulier. Ce motif régulier vaut d’ailleurs à la fois comme principe premier de construction abstraite dans sa pratique artistique et comme fusion des divers aspects de sa peinture, et on le retrouve fréquemment dans ses œuvres. En effet, l’aspect de ce motif, qui vient de celui de tranches de coing coupées par l’artiste lui-même, est utilisé à la fois comme une simple configuration, dont tout sens est exclu, et comme morphème, en tant que segmentation. Finalement, ces motifs lient géométriquement un espace à un autre tout en laissant des traces de type uniforme qui s’effacent mutuellement par superposition.

En se combinant plastiquement ces fragments unitaires semblent composer la vie, et cela nous évoque cette parole du biologiste autrichien Ludwig von Bertalanffy : « La nature fondamentale de la vie est une structure ». Ces fragments sont comme cette sorte d’unité de base qui constituerait la structure de la vie, et l’écran de l’œuvre est comme construit, tissé, par le processus de leur assemblage progressif et innombrable. L’artiste les désigne comme « paragraphes de milieu », c’est-à-dire interposés entre un espace et un autre, et il construit son fond d’écran en tant qu’objet fractal, selon un plan systématique et en suivant une règle et une récurrence. Ce fond d’écran, ainsi réalisé, en vient à pouvoir exister indépendamment, pour lui-même, en tant qu’image essentielle douée d’une forme structurelle stable, et il peut ainsi jouer le rôle de support résistant et dense, réalisant une structure macroscopique. Cependant il se sacrifiera finalement, devenant simple support pour des configurations qui viendront s’y superposer. Il aura cependant permis que soit généré un rapport de tension décisif en ménageant cette rencontre d’une image de la vie sur un support d’énergie concentrée.

 

 

율-또다른 차원(Rhythm-Another Dimension) 갤러리 이안_2011

 

 

SHIN Jung-deok dévoile des configurations concrètes, qui apparaissent comme des images de la vie même dans un espace structurel formé tel un cosmos, cosmos considéré par l’artiste comme un filet dynamique d’événements interconnectés. Sa manière frôle l’abstraction tant l’expression symbolique y est quintessenciée. Comme si l’artiste, redevenu enfant, songeait que l’arbre est passage et échelle qui a pour fonction de relier le ciel et la terre, on voit en un espace de lumière explosive un arbre, démesurément grandi, se dresser du bas jusqu’en haut du fond d’écran et y déployer ses branches. Sur ces branches épanouies, tel un tatouage désordonné gravé dans cet espace cosmique d’apesanteur que génère l’artiste, des cubes, des hypercubes, demeurent, comme en suspens, affleurant ou bien semblant sur le point de se retirer. D’où un complexe chaotique de formes cubiques, tantôt voilées ou effacées, tantôt claires. Les configurations concrètes qui apparaissent sur le support, ordre constitué par le désordre, reproduisent de nouveaux désordres. L’artiste lie ce processus d’évolution réalisé par rencontre à l’entropie. Entropie signifie en fin de compte changement d’énergie, et l’artiste entend maximaliser l’accroissement de l’énergie en rendant possible la circulation du désordre à l’ordre au travers du processus d’une pratique minutieuse et systématique. Ici, l’augmentation de l’entropie, encore une fois le fait que s’accroît le désordre, est une condition préalable pour créer l’ordre. Cela coïncide finalement avec cette parole de l’artiste : « Pour créer l’ordre, il faut créer le plus grand désordre ».

Ces configurations dessinées au moyen de lignes répétées, comme si l’artiste voulait y intensifier l’essence de la vie, par exemple ces bourgeons accrochés aux branches et à  l’arbre même, ces cubes vibrants, cet instant où une fleur, sous le vent, se cambre dans une touffe d’herbes ébouriffée, celui d’une autre en pleine floraison, celui de la Vénus de Willendorf émergée, cette nage d’une pierre décrite concrètement, etc., tous ces objets qui font leur apparition sur le fond d’écran ont un point commun. C’est que tous sont arrêtés en un présent immobile. Cette scène, constituée par l’arrêt de ces objets en ce présent saisi par SHIN Jung-deok, est montrée comme le moment antérieur nécessaire pour aller vers une autre étape du cycle de la nature. On le perçoit comme le moment dramatique d’une certaine évolution, prise justement sur le point de se produire. Dans un monde où rien ne demeure inchangé, lorsque l’on considère les choses comme des unités de vie, elles sont soit de l’être achevé relativement à l’étape précédente, soit de l’être inachevé par rapport à l’étape suivante. Et ce cycle successif d’achèvement et d’inachèvement visible dans le phénomène de la vie, nous le voyons dans ce phénomène de répétition par l’artiste de retraite et de révélation sur le fond d’écran de sa peinture. Dans les phénomènes de la nature, les changements affectant la vie, changements subis sous l’action du temps qui passe, sont comme une sorte d’événement. Bref, c’est parce que dans la relation entre tel temps et tel espace le caractère physique des objets à la fin disparaît, que ne reste dans l’œuvre de SHIN Jung-deok que cette sorte d’événement. Cet événement, qui est le porte-parole d’une dimension spirituelle pour l’artiste, en qualité d’être réel, peut être considéré comme la réalité ultime qui constitue l’univers de son œuvre.

Dans l’espace cosmique du fond d’écran généré selon son principe d’ordre, SHIN Jung-deok procède alors à l’intersection entre espace et temps, introduisant le temps en l’évoquant par une image de la vie apportée de la réalité. Grâce à cela, son œuvre instaure tout d’abord une relation au travers d’une rencontre entre l’ordre (le principe) et le désordre (l’entropie), puis conçoit ensuite une autre dimension du principe. L’échelle, en tant que voie d’accès, passage, qui apparaît dans chacune de ses œuvres, est peut-être un symbole de cette possibilité de changement et de déplacement que son œuvre possède en elle-même. En quelle dimension, en quel point se trouve l’artiste, quand il dit : « Un jour, j’ai soudainement compris que toutes les choses sont liées dimensionnellement et changent » ? On espère trouver la réponse au travers du kaléidoscope proposé par l’artiste.

Octobre 2011

LEE, Bo-kyoung (commissaire d’exposition)

 

 

율-또다른 차원(Rhythm-Another Dimension) 갤러리 이안_2011

 

 

 
 

■ 신중덕 (愼重悳  Shin, Jung-Deok)

 

홍익대 미술대학 및 동대학원 서양화 전공

미국 버몬트 스튜디오 레지던시 프로그램 참가 (2000/2001 프리맨풀펠로우쉽)

 

개인전  | 31회 (서울, 대전, 북경, 파리, 이태리, 버몬트, 제네바, 터키 등)

 

국내·외 기획 초대전  | 350 여 회

 

현재  | 한남대학교 미술대학 회화과 교수

 

Homepage  | www.shinjd.org

 

 
 

vol.20111018-신중덕 초대展